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Rien du tout ou presque

8 avril 2012

Tadaaaaaaaa

surpriiise!

Est-ce qu'il y a encore quelqu'un ici? M'étonnerait... Cela dit, moi perso je continue à cliquer sur le blog d'Ineko par habitude, alors bon...

Je vais essayer de revenir... De raconter des trucs! En ce moment, je lis des blogs d'adolescents modèles, ça me donne envie de raconter ma life à nouveau. Leur fraîcheur m'inspire, à base de "que-vais-je-donc-faire-de-ma-vie" parce que, à 5 ans d'études d'eux je me pose la même question (la loose).

Brrref, on verra bien si je reprends!

A bientôt!

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15 septembre 2011

SFF, Sans Formation Fixe

Peut être qu'écrire mes déboires me fera du bien.

Voici le topo: Je voulais Paris, Paris n'a pas voulu de moi, je ne voulais pas Lyon alos j'ai voulu Grenoble, Grenoble n'a pas voulu de moi, j'ai voulu Lyon par dépit et Lyon n'a plus voulu de moi, j'ai revoulu Grenoble et puis j'ai douté, maintenant je vais demander à Montpellier.

Mon ego est en morceaux, mon ambition totalement éteinte et je vous parle pas de ma volonté et encore moins de mon courage, je pleure tout le temps parce que c'est tellement plus simple, au moins les gens ont pitié de moi. Oui, j'en suis à désirer la pitié du monde entier.

J'essaie encore de trouver une solution, mais ajoutez à ça une propriétaire qui nous harcèle et la fatigue accumulée... Je suis triste parce qu'une époque se termine, et j'ai beau me dire que de nouveaux jours arrivent, ils n'annoncent rien de très bon. Après je peux toujours m'attendre à de bonnes surprises. Je continue à espérer que malgré tout ces contretemps, ma vie sera un long fleuve tranquille repu de bonheur.

Il paraît que les années étudiantes sont les meilleures. Que ceux qui disent ça aillent au bûcher avec ceux qui disent "Carpe diem", "si tu le dis" et "tu aurais dû" et qu'ils crament tous dans d'atroces souffrances, et dieu sait qu'il y a des gens que j'aime dans le lot. C'est une galère sans nom. Et quand tu réussis à te retrouver à la rue de l'UNIVERSITE purée tu commences à craindre la vie active crois moi.

Brèfle, sachez donc cela, je retourne appeler des tas de gens qui n'en n'ont rien à foutre de moi.

Bonne fin de journée!

27 juillet 2011

L'âge terne

Il nous faut catharciser toute cette peine.

J'ai tenté d'entrer dans un école à Paris, mais ils ne m'ont pas acceptée. Du coup, j'ai décidé d'accompagnerC à Grenoble parce que ça me semblait un bon compromis, changer un peu d'air, habiter seule, apprendre à vivre, à faire des courses, à me gérer, quitter Lyon 2, après ces trois années c'était vital, et puis être tout près tout près de C.

Mais Grenoble ne veut pas de moi non plus, parce que j'étudie une langue morte (parlée par 240 millions de personnes selon Wikipédia, mais morte quand même) et que les formations ferment les unes après les autres. Et sous prétexte que Grenoble ferme la sienne en 2013, l'université ne prend plus d'inscriptions en première année. Par contre, pour en être informé, tu peux aller te brosser, vu que si tu n'envoies pas de mail au responsable pour être sûr de pouvoir être acceptée, tu peux bien prendre une chambre au Crous (incroyablement efficace), déménager ton bordel, faire des tas de projets, imaginer ta nouvelle vie, tout ça pour que le jour de ton inscription, on te dise "ah bah non on ne prend plus d'inscriptions en première année". Le responsable a donc reçu un mail bien senti de ma part, parce que j'en ai marre de voir mes, nos projets couler.

Les possibilités sont donc maintenant réduites à pas grand-chose. Je suis triste et fatiguée mais curieusement, je n'ai pas envie qu'on perde espoir, j'ai envie de tirer le meilleur parti de la situation quelle qu'elle soit. Je ne refuserai pas non plus un peu plus de soleil.

Voilà pour les mauvaises nouvelles, et je n'en n'ai pas de bonnes. Mais la chance finira par tourner, obligé.

 

15 juin 2011

Juin ou la culture bruyante

Ne vous méprenez pas: c'est peut être un excellente initiative, c'est peut être une formidable distraction pour les enfants qui hurlent de toutes la force de leurs poumons à cinquante mètres, et la promotion de la culture blabla etc.

Il y a deux ans, j'avais eu le plaisir de voir s'ériger devant mes fenêtres de magnifiques mâts ornés de sirènes d'alerte oranges. Je vous laisse lire le descriptif de ma ville, retenez surtout le "souffle primal et onirique".

"Ulysse avait raison, nul ne résiste au charme du Chant des Sirènes... Huit pavillons aériens qui s’installent en cœur de ville pour nous prendre au corps dans un souffle primal et onirique. Un pari insensé : transformer les sirènes d’alerte (oui oui, celles qui sonnent tous les 1ers mercredis du mois) en instruments de musique acoustique à part entière. Un projet à long terme (sept ans de travail leur ont permis de créer des sirènes accordées et contrôlées par ordinateur) associant musique et innovation technologique. Une œuvre polyphonique originale pour un opéra urbain de plein air spectaculaire à vivre, forcément, entre ciel et terre."

Mettons donc huit sirènes d'alerte pavillons aériens qui... soufflent de manière primale et onirique des mélodies assez limitées (c'est à dire qu'une sirène d'alarme n'a pas la subtilité d'un violon) - comme Seven Nations Army quoi, la base.

Je ne vais pas tourner autour du pot, rien que leurs répétitions m'ont mis la tête comme une pastèque et le soir du "grand final" où ils ont joué pour de bon, on a fermé les fenêtres. J'ai vu dans les immeubles en face des gens blancs comme des linges qui fermaient carrément leurs volets en faisant la grimace.

Je sais, je ne comprends rien à la culture.

L'année dernière, dans le même jardin où les sirènes d'alerte avaient été installées, on a vu un char de combat sur chenilles creuser une tranchée et déboulonner la pauv' pelouse. Ensuite ils z'ont installé des tables et des chaises, parce qu'ils voulaient que Villeurbanne se fasse une grosse bouffe, sauf qu'il a pas arrêté de pleuvoir et il ne s'est absolument rien passé. Je suppose que le pire, c'était pas forcément de voir le jardin complètement apocalyptisé par le char, mais plutôt les gardes de nuit qui surveillaient le chantier et le matériel se les caillasser sous la pluie tous les soirs. Avec ma mère on les regardait par la fenêtre, et on avait tellement pitié qu'on avait envie de leur apporter du chocolat chaud...

Voilà que cette année, il fait beau (zut!) et que c'est à nouveau le branle-bas de combat. Et ok je comprends rien à la culture, mais purée le camion frigorique et le groupe électrogène qui ronflent toute la nuit, genre tronçonneuse, j'ai envie de dire bordel de bande de chieurs ailés quoi! Là ils ont rajouté la sono, et les hurlements donc. Et ce qui est bête, c'est que comme il fait chaud,  si tu veux te concentrer un minimum, tu es obligé de fermer le fenêtres. Donc tu crèves de chaud. Donc tu l'as dans le cul.

En même temps, qui a besoin de se concentrer en juin, un mercredi? C'te blague.

Je sais, je sais, je suis une associale qui ne comprend rien à la culture ni à la convivialité.

(Cela dit y'a de la nourriture donc j'irais peut être faire un tour quand même).

25 mai 2011

Fuir ou frapper

Le stress est dû à notre passé. Jadis, quand on était des cro magnons pas très propres sur nous vêtus de peaux de bêtes, quand un gros vilain tigre à dents de sabre nous grognait dessus, on avait le choix entre deux possibilités: soit on se jetait sur lui avé notre silex tranchant, soit on se barrait au galop en priant pour lui échapper.

Mais maintenant, quand un ennui se présente, on ne peut pas sauter dessus avec un couteau parce que sinon, on nous met en prison, et on ne peut pas fuir non plus sinon on nous traite de chochotte. Donc on reste, et on plie sous le souci comme un roseau, et on accumule la haine et la rancoeur et toutes ces choses pas jolies que quand on n'était rien que des cro magnons et qu'on bouffait rien que des baies, au moins, on ne ressentait (probablement) pas. On ne ressentait probablement rien d'ailleurs, et c'n'était probablement pas plus mal.

Bref, avec tous ces probablements, j'oublie de dire que si je n'écris pas trop, c'est que, quand il commence à faire chaud, mon ordinateur, il me crame la pulpe des doigts bordel. Ah, je ne vous ai jamais dit que j'aimais pas trop ça, quand il fait chaud? Nan mais je LOL, zen.

Sinon je n'ai rien à dire pour le moment, faudra attendre la fin de semaine pour que je sache à quoi m'en tenir.

Bonne soirée!

 

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5 mai 2011

Tata Picsou

Lundi, j'ai balancé dans mon cartable cinq bons kilos de bouquins aux titres aussi fleuris que "Erec et Enide", "Oedipe roi", "Point de lendemain" (le livre cochon)(message personnel) "Anthropologie structurale", "Moeurs et sexualité en Océanie" (pas cochon du tout, grosse déception)(je déconne, pour qui vous me prenez)(toi là-bas, tais toi), "La dame au linceul", "Plume" et autres joyeusetés, ainsi que les essais de Montaigne, les confessions de Rousseau, les fables de La Fontaine et les Misérables de Hugo (passke c'était des éditions pour le collège et que ça va un peu, le collège c'est fini). Au moment d'arriver chez Gibert j'ai eu un accès de panique, j'avais l'impression de vendre mon âme au diable, genre sur mon dos j'avais le poids de la connaissance et j'allais la vendre, quelle cupidité. L'impression aussi que du coup dans ma bibliothèque, y restait plus que des nanars, genre, "L'accro du shopping a une soeur", qui sont les plus cornés et usés, tandis que Le dictionnaire de l'anthropologie il avait même pas la ride au milieu de la tranche qui indique qu'on l'a ouvert franchement. Toujours est-il que ma culpabilité est restée tenir compagnie aux bouquins que j'avais apportés à Monsieur Gibert, et moi je suis repartie avec Montaigne et Rousseau (ils en on pas voulu, "trop de stock" qu'il a dit Monsieur Gibert) que de toutes façons ces deux là c'est des looseurs qui aiment la fessée et qui dénigrent leurs meilleurs amis (t'as vu comme j'ai bien retenu mes cours de première?! ah mais!) mais surtout avec un billet orange que j'ai regardé en louchant et en sautillant.

Le lendemain matin, bouleversée par cette soudaine rentrée d'argent, j'étais en tailleur sur mon tapis, en train de compter religieusement le contenu d'une vieille tirelire remplie de centimes, à faire des petits tas de monnaie, un peu comme Picsou (mais en moins riche) et j'ai compté 2,19 euros. Je me suis demandé si ça valait la peine de les déposer à la banque de France, "après tout c'est quand même 2,19 euros quoi!" avant d'aller chez Sinéquanone trouver la robe de biatch que je porterai au mariage de ma soeur, accompagnée de la petite veste noire que "ouais elle est plus chère que la robe, mais t'vois, je la remettrai TOUTE MA VIE bien évidemment".

Me voici donc passionnée par des spéculations financières sans fin. S'annonce par ailleurs une période très faste pour mon auto école, que vaut mieux pas m'en parler sinon ça me constipe, ouioui.

Sur ces considérations o combien intéressantes, bonne soirée!

 

17 avril 2011

Raiva

Je ne vous apprends rien, je suis une feignasse révoltée de la vie. Mon credo c'est pas hakuna matata (ceux qui me disent ça peuvent aller crever) mais "pourquoi?" Purée, "pourquoi" quoi. Parce que la vie pour tout t'avouer j'y comprends que dalle.

Y'en a dans le passé qu'on décidé que l'être humain, il cravacherait, tout ça à cause qu'Eve elle a bouffé la pomme. Maintenant, les gens il fabriquent des robots pour nettoyer par terre à la place d'Eve, mais Eve, on lui a toujours pas pardonné, du coup, tout le monde continue à cravacher, alors que des pommes, on en bouffe quarante tonnes par an et y'a encore des gens qui croivent - du verbe croiver - qu'Eve c'est une pouffiasse alors que très sérieusement, Adam il était un peu faiblard s'il a accepté d'y croquer aussi, s'il avait été respectueux du vieux qui lui a dit de pas toucher la pomme il aurait dit à sa meuf qu'elle pouvait bien faire ce qu'elle voulait et que lui il y toucherait pas, et alors y'aurait que des nanas sur terre et on se ferait grave chier, et pareil pour les mecs alors qu'on arrête un peu de croire qu'on est destinés à pleurer tous les jours comme ça putain.

Donc on continue à cravacher et alors mon dieu, on nous demande vraiment de cravacher pour des trucs qui n'en valent pas la peine. Ce monde est dégueulasse, où les enfants frappent les adultes et où les adultes pleurent à cause des enfants, et où c'est qu'il y a des enfoirés de psychopathes qui tuent les gens et qu'après personne ne les tue alors que tant qu'à se prendre pour dieu, autant que tout le monde en profite.

Alors voilà, "pourquoi". Pourquoi pourquoi pourquoi pourquoi pourquoi mon imprimante ne marche pas, pourquoi le perfectif et l'imperfectif russe c'est aussi dur, pourquoi j'ai aussi peur d'aller en partiels, pourquoi c'est si dur de conduire, pourquoi c'est si facile de perdre la confiance de quelqu'un, pourquoi c'est si facile de perdre confiance en quelqu'un, pourquoi c'est si rapide de souffrir, et si long de sourire, pourquoi je suis obligée, obligée, obligée tout le temps, tout le temps, tout le temps, pourquoi?!?

Voilà.

J'suis crevée.

28 mars 2011

Appel à témoins

Bonjour,

Si lorsque vous devez faire vos devoirs, vous avez l'impression d'être un chat sauvage pris en laisse qui refuse d'avancer et crache comme un cobra,

Si vous cassez de trois à cinq stylos par tâche,

Si vous hurlez régulièrement à la face du ciel que la fac c'est de la marde et que vous préfèreriez cueillir des pommes et vous laver à l'eau de pluie plutôt que de continuer à trimer pour rien toute votre vie,

Mais surtout si vous avez des solutions pour dompter le chat qui est en vous et réussir quand même à travailler dans les temps, sans devoir racheter un paquet de bics toutes les deux semaines, et sans manger trois tablettes de chocolat au lait éclats de caramel (aaaaaaaaaaaah mon dieu),

S'il vous plaît, s'IL VOUS PLAIT, partagez avec moi, je suis au désespoir.

21 mars 2011

"Moi aussi, mais la solitude ce n'est pas vivre

 

"Moi aussi, mais la solitude ce n'est pas vivre seul, la solitude c'est quand nous ne sommes pas capables de tenir compagnie a quelqu'un ou quelque chose qui se trouve en nous, la solitude ce n'est pas un arbre au milieu d'une plaine où il n'y a que lui, c'est la distance entre la sève profonde et l'écorce, entre la feuille et la racine. [...] pire encore, être solitaire c'est être là où nous mêmes nous ne sommes pas."
L'année de la mort de Ricardo Reis, Saramago

J'ai déjà parlé de lui, mon pire ennemi devenu presque un ami proche. On a tous (ou presque) connu le livre qui dit mot pour mot ce que l'on ressent. Mais ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé. Avec celui là, oui. Les expressions sont tellement bien trouvés, les mots tellement bien agencés, toutes les petites banalités humaines (exemple: "heu... qu'est ce que j'ai dit là? ah crotte, j'aurais pas dû dire ça, c'était idiot") qui font de nous une espèce misérable sont décrites avec une minutie incroyable, comme s'il n'avait que pour seule mission dans sa vie d'écrivain de nous disséquer et de comprendre.

Les gens qui se sentent seuls ne se sentent pas seuls juste parce que géographiquement, il n'y a personne autour d'eux. Je peux très bien marcher dans la foule et me sentir seule au monde. Je me sens seule parce que je ne suis pas avec moi même. Parce que je ne peux pas compter sur moi même. Parce que mon esprit est à un endroit, mon corps à un autre et mes larmes sur ma face. Parce que je me regarde dans le miroir et que j'ai envie de me frapper, c'est là que je me sens seule.

Et je ne pensais pas forcément qu'un jour quelqu'un avait mis des mots là-dessus. On a un poète, on y met toutes nos faiblesses, toutes nos folies, toutes les incompréhensions humaines sur ses épaules. Il a l'air de tout supporter. Il a rompu sa solitude en faisant vivre toutes ses âmes, il a dit tout, de toutes les manières, et tout senti. Je ne sais pas s'il était heureux. Et ensuite les écrivains et les autres poètes l'ont encore fait vivre d'autres manières, encore aujourd'hui, moi, quand j'écris ça. 

Il y a des êtres humains qui sacrifient leur propre vie avec patience, s'efforçant de produire les mots pour décrire un être humain. Je me retrouve à chaque page du livre, comme plein d'autres gens. Mais ça ne réchauffe pas le coeur. Il fait froid dans le livre et je connais ce froid, le froid humide des hivers lisboètes, sept couvertures les unes sur les autres et le lit toujours aussi glacé, le sol congelé, la pluie qui bat les vitres, la pluie, la pluie, encore la pluie. La peine qui a l'air de peser sur le coeur quand on regarde ces nuages gris et cette pluie humide qui traverse la peau et les muscles et fait frissonner les os.

Nan mais c'est un chouette bouquin hein!

 

15 mars 2011

Mais non

je n'abandonne personne.

Mais j'ai les yeux plus gros que le ventre: j'essaie d'écrire des articles de quatorze mètres, au bout d'un moment je me lasse, bam, brouillon.

Pour changer: j'ai passé une bonne journée, et même le mail "urgent" du Crous ne m'a pas mise de mauvaise humeur. Sincèrement, je voue au Crous une grande admiration. Enfin, à l'institution, au concept (pas forcément aux gens qui travaillent dedans) parce que si le crous n'existait pas, je mangerais probablement de l'herbe un soir sur deux, en alternant avec des caillous, pour la satiété. Ok j'exagère n'empêche que sans lui, je n'en serais pas là, c'est sûr, comme une grande majorité d'étudiants. Et je plains ceux qui, sans avoir le droit d'être boursiers, galèrent leur race pour manger autre chose que des caillous et de l'herbe, mais il est hors de question de polémiquer ici (quelle drôle d'idée).

Mais le Crous, lui, il a beau être plutôt généreux, il n'aime pas du tout avoir l'impression qu'on se moque de lui. Quand il renifle donc quelque chose de pas clair, le Crous fait peur à ses agneaux: "Attation, si tu fais n'importe quoi, je te pique tous tes sous et tu me rembourses tout depuis que je m'occupe de ta scolarité (depuis le CP donc)." Généralement, les agneaux sont de sales biques qui font effectivement n'importe quoi, mais généralement ces sales biques là, elles s'en fichent de la menace. Moi, je suis un gentil agnelet blanc, quand on me dit ça je flippe ma race.

Je dois donc leur apporter une justification de ma présence assidue en cours cette année (et mon ordonnance d'anti dépressifs, elle prouve pas que je suis assidue, HEIN?)(non, je ne prends pas d'antidépressifs, roh) parce que le Crous, qui n'est pas forcément toujours sur le coup, vient d'apprendre que j'avais annulé une inscription en début d'année, et a donc frôlé l'hystérie, genre une sale bique est en train de se rouler dans les billets de banque que l'état lui donne pour devenir une personne intelligente au lieu d'aller en cours. Seulement non, je n'en ai annulé qu'une sur deux. Il faut donc que je leur apporte un certificat d'assiduité, ce que est très lol parce que d'une, je ne sais pas où ça se fait, ça (probablement au secrétariat de la licence, tu sais, le truc qui ouvre une demie heure tous les 29 févriers), et de deux, j'ai allègrement raté cinq cours depuis le début du semestre, cours sérieux où les profs font signer leur bout de papier (et là j'entends chaton que braille "Je te l'avais bien dit qu'il fallait y aller" en faisant plein de moulinets avec ses bras et crachant plein de vilains jurons)(mignon chaton). Mais d'un autre côté j'avais des circonstances atténuantes, et de bonnes raisons de ne pas y aller genre, par exemple, heu, j'étais inscrite à aucun cours? Bon bref, toujours est-il que, si jamais on me dit: "Mademoiselle, je veux bien vous faire ce certificat, mais j'ai des absences injustifiées pas jolies jolies, vous êtes pas un mignon agnelet", soit je m'évanouis, soit je pleure, soit je lui fait un scandale sans précédent, en lui arrachant les cheveux et en lui criant toutes les gentilles choses que je pense de cette adorable université avant de, bien sûr, ça va de soi, faire grève.

Voilà, c'était l'histoire du jour, tout le monde s'en fiche, moi y compris, vu que ce n'est pas très grave, mis enfin. Tout ça pour dire que non, en dépit des apparences, même pas je suis de mauvaise humeur, pas du tout.

Car on a rigolé aujourd'hui, j'ai pas eu faim, j'ai pas eu soif, je ne me suis pas déboité d'épaules, j'ai bien travaillé et chaton, il est venu me voir dans mon antre nationaliste universitaire, (même que je suis grillée devant la licence) et que ça m'a fait beaucoup vachement plaisir.

Là.

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